Diriger un projet complexe, c’est écrire une série : l’art d’orchestrer les épisodes du numérique
AMOA, multi-acteurs, open source et pilotage par la valeur — une méthode “série” pour garder le rythme, la cohérence et le contrôle.
Dans les grands projets numériques, tout se joue entre méthode et adaptation. Trop de plans figés étouffent la créativité, trop d’agilité désordonnée fait perdre le cap. Entre les deux, il existe une voie : la direction de projet “série”, une approche structurée, vivante et collaborative pour piloter des plateformes open source, des déploiements régionaux ou des projets territoriaux multi-partenaires.
L’enjeu : maîtriser la complexité sans la rigidité
- Plusieurs prestataires (hébergeur, intégrateur, agence, éditeur open source).
- Parties prenantes multiples (collectivités, services internes, partenaires).
- Couches techniques imbriquées (infra, données, UX, sécurité, interopérabilité).
- Attentes fortes de visibilité, maîtrise et transparence.
Le rôle d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA) efficace, c’est de garder la cohérence, la méthode et le sens, sans bloquer l’innovation.
La méthode “série” : une agilité lisible et engageante
Les analogies utiles
- Épisode = Sprint : objectif concret, durée limitée, critères de succès.
- Saison = Phase du projet (ex. V1.S2E3 = Version 1, Saison 2, Épisode 3).
- Série = Projet : cadrage, réalisation, montée en charge, transfert.
- Showrunner : garde la vision, la qualité et la cohérence.
Cadence & rituels
- Backlog “cartes de stories” priorisé par valeur.
- Planification de saison (objectifs) et d’épisodes (livrables).
- Démos fin d’épisode, revue de valeur, rétrospective courte.
- Roadmap vivante : un seul référentiel partagé, versionné.
Outils concrets pour piloter sans perdre la vision
Baserow — la base de tournage
- Chaque story = 1 ligne : statut, responsable, jalon, dépendances, priorité.
- Colonnes calculées : alertes retards, vélocité, sous-totaux par prestataire.
- Vues Kanban / Calendrier / Gantt pour des lectures multi-niveaux.
- Open source & auto-hébergeable : souveraineté et maîtrise.
Tableaux de bord de pilotage
Outil dédié utilisant les données Baserow par son API :
- Avancement par saison et par prestataire.
- Consommation budgétaire et reste à faire.
- Points bloquants et risques actifs.
- Qualité : couverture des tests, conformité, documentation.
Chaîne outillée collaborative
- GitLab (issues, CI/CD), documentation vivante et publique quand c’est possible.
- Keycloak (SSO), droits par rôle et par prestataire.
- Échanges asynchrones, décisions tracées, versions signées.
AMOA : coordonner sans brider, éclairer sans ralentir
- Objectifs clairs : critères d’acceptation et définition du “C'est fait”.
- Qualité & traçabilité : livrables, décisions, écarts documentés.
- Protection des équipes : arbitrage des priorités, gestion des dépendances.
- Transparence : un seul espace de vérité, accessible et versionné.
La direction de projet devient une respiration partagée : chacun connaît son rôle dans l’épisode, la vision reste pilotée et compréhensible.
Exemple : un socle open source multi-services
Chaque épisode livre un incrément utilisable et validé collectivement.
Pourquoi cette méthode fonctionne
- Agile lisible pour les décideurs publics.
- Transparence et confiance entre partenaires.
- Cohérence technique et stratégique maintenue.
- Outils ouverts : souveraineté, réversibilité, coûts maîtrisés.
- Motivation : valeur livrée à chaque épisode, risques anticipés.
Diriger, c’est donner le rythme
Dans les grands projets numériques, l’agilité ne suffit pas : il faut une mise en scène, un fil conducteur, une écriture commune. La méthode “série” permet de faire travailler ensemble des équipes diverses sans perdre ni la rigueur ni l’énergie.
AMOA, architecture, data & open source — “Better ask'em”.
